Plaidoyer pour les premières assises départementales des associations citoyennes et de transition de l’Oise, qui se dérouleront le samedi 18 octobre 2025 à Nogent sur Oise.
Le texte d’orientation qui suit récapitule le pourquoi de l’initiative, les objectifs que nous poursuivons et des propositions afin de permettre la participation du plus grand nombre d’associations.
Ce texte s’inspire largement des plaidoyers des associations suivantes :
- le C.A.C (collectif des associations citoyennes)
- le LMA (le mouvement associatif)
- l’Opération Milliard (https://operation-milliard.org/plan-daction/)
- ainsi que de l’«Étude nationale sur l’évolution des difficultés des associations » octobre 2018.
=> Tous ces documents sont accessibles sur la page ressources.
Ce texte nous servira de support pour d’une part approfondir la réflexion à l’intérieur de nos propres associations et d’autre part pour solliciter d’autres associations.
Ce texte servira par ailleurs à poser les bases d’un réel partenariat avec les collectivités locales et la puissance publique.
En préalable sur le titre
Le mot « assises départementales » n’est pas définitif. Cela peut être “rencontres” ou autre chose.
De même le périmètre n’est pas limitatif aux associations dites « citoyennes ou de transition ».
De plus cette journée ne sera qu’un moment d’un processus.
L’enjeu de cette initiative de rencontres/assises est triple pour les associations : premièrement augmenter leur visibilité & leur représentativité, deuxièmement se relier & se fédérer pour troisièmement exprimer une force et volonté commune pour être reconnues d’utilité publique afin d’avoir les moyens d’agir correspondants, ou au minimum être reconnues comme de réels partenaires.
Le pourquoi de l’initiative à partir de constats
Comme le disait Jean de la Fontaine dans la fable “Les animaux malades de la peste” :« Ils n’en mouraient pas tous, mais tous étaient atteint »
Nous qui le vivons, nous savons bien que les associations sont malades de nombreuses difficultés. Selon leur taille, leur budget (avec ou sans salariés), selon leur secteur d’activité, elles n’ont pas forcément les mêmes difficultés, au même moment, avec la même intensité. Nous vous renvoyons à l’excellente étude de V. Tchernonog et J.P.Vercamer sur les associations et leurs difficultés, octobre 2018. Parmi les plus citées :
« Difficultés à renouveler les structures dirigeantes, disparition ou retrait d’un membre particulièrement dynamique de l’association. Cela est dû en particulier au fait qu’il faut consacrer de plus en plus d’énergie pour faire face à la baisse des financements publics de toutes formes (commandes et subventions). Cela a pour conséquence une trésorerie ou fonds de roulement insuffisants. Alors, on s’arrache les cheveux car on a du mal à se projeter dans l’avenir. Au même moment, le poids des contrôles ou contraintes imposées par les pouvoirs publics augmentent alors que dans le même temps nous n’arrivons plus à trouver des interlocuteurs de l’administration pour nous aider. »
Or face au délitement des services publics, à la marchandisation et face à la plus grave crise démocratique que la France ait connue” (ce que disait l’historien Pierre Rosanvallon en avril 2023), les associations représentent une opportunité unique de maintenir ou de créer du lien social.
Le monde associatif (avec ses 1,3 million d’associations et ses 22 millions de membres) c’est la solidarité et l’entraide pour les plus précaires et les plus isolés. C’est offrir à tous et toutes les bienfaits du sport, de la culture, de l’art, du théâtre et autres loisirs. C’est participer à l’éducation pour tous et transmettre des valeurs humanistes, quels que soit l’âge et la classe sociale. C’est alerter, s’indigner et mettre en lumière des faits sociétaux auprès des pouvoirs publics.
C’est choisir une société où tout ne peut pas être axé sur l’enrichissement personnel et la rentabilité.
C’est pour cela que les associations sont essentielles à la richesse démocratique.
Elles sont autant de lieux où les citoyens s’unissent pour agir sur le quotidien et pour œuvrer en faveur de l’intérêt général.
Dans ce contexte, si la liberté d’association a acquis une valeur constitutionnelle en 1971, le droit au financement des associations n’a pas été consacré. L’exercice d’une liberté essentielle dépend de sa valeur juridique autant que des moyens financiers alloués pour assurer son effectivité.
ON OBSERVE UNE TENDANCE DE RENFORCEMENT DES CONTRÔLES ET, PLUS
SPÉCIFIQUEMENT, UNE VOLONTÉ D’ENCADREMENT DE L’ACTION ASSOCIATIVE (le C.E.R) ….Et perte de moyens de fonctionnement.
Il est donc urgent de renforcer les ressources de ces structures.
C’est ce que dit explicitement le CESE (conseil économique social et environnemental) dans son rapport de Mai 2024 : « Renforcer le financement des associations : une urgence démocratique ».
Les objectifs que nous poursuivons :
• Faire prendre conscience de notre force collective (d’où le débat sur le titre : un mouvement / un réseau / un collectif ?? de quoi : d’associations citoyennes pour changer la société ou simplement pour s’entraider face aux difficultés que nous rencontrons ??)
• Faire prendre conscience de l’utilité sociale (créer du lien / renforcer les solidarités) pour un monde « allant vers » vs « à l’envers » du plus juste, du plus durable et du plus solidaire.
• Faire prendre conscience des difficultés auxquelles nous sommes confrontés
• Faciliter les règles administratives et de comptabilité en particulier pour les petites associations sans salarié.
• Augmenter le financement du mouvement associatif en particulier pour favoriser le principe de subvention de fonctionnement (les subventions publiques représentaient ainsi 34% des budgets associatifs en 2005, elles n’en représentent plus que 20% en 2017).
• Valoriser des exemples de coopération, collaboration qui ont dynamisé des associations
• Sortir de ce climat de contrôle et de suspicion apparu avec l’instauration du C.E.R (contrat d’engagement républicain) et donc le supprimer pour en revenir à la Charte des engagements réciproques signée en février 2014 entre l’État, le Mouvement associatif et les représentants des collectivités territoriales qui reconnaît aux associations la capacité à contribuer à l’intérêt général.
• Instaurer un réel partenariat avec les collectivités locales
Suite à ces assises nous rencontrerons la préfecture, le SDJES, les associations d’élus de l’Oise afin de leur remettre ces pétitions et faire avancer nos objectifs.
Pétition de soutien
Nous soutenons la démarche des Assises Départementales des Associations citoyennes et de transition de l’Oise
- Nom de l’association
- Siège social
- Secteur d’activité et objet principal
- Coordonnées du/des responsables