26 juin 2025 - Libération " Les assos à l'assaut du RN "
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26 juin 2025 - Podcast "Grain de sel" RVM

Réécouter le podcast “Grain de sel” sur Radio Valois Multien, en cliquant sur le lien ci-dessous :
” Les premières assises des associations de l’oise, présentées par ATTAC Oise “
21 avril 2025 - Courrier Picard "Les associations de l'Oise vont trinquer"


8 avril 2025 - Le Monde "Alerte sur la santé financière des associations"
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3 juillet - Oise Hebdo "Baisse des subventions : les associations de l’Oise tirent la sonnette d’alarme"
Baisse des subventions : les associations de l’Oise tirent la sonnette d’alarme

Face à la crise associative, un collectif organisera les premières assises des associations, à Nogent-sur-Oise, le 18 octobre.
En début d’année dernière, les centres sociaux lançaient déjà un cri d’alerte. Dans l’Oise picarde, notamment, ces derniers évoquaient de grosses difficultés à boucler leurs budgets. À tel point que des projets devaient être alors mis en suspens. Cette fois, c’est au tour du monde associatif de tirer la sonnette d’alarme. En cause, les baisses critiques de subventions qui menacent de mettre à mal certaines associations. Et qui pourraient malheureusement s’accentuer dans les mois à venir.
«Les collectivités locales sont les plus subventionnantes pour nous, déclare Thierry Patinet, président d’Attac Oise et membre du collectif le Carnaval des possibles, notamment. Le budget Barnier validé par Bayrou prévoyait 2,5 milliards d’euros en moins pour les collectivités. Et le budget Bayrou prévoit une économie de 40 milliards. Sur un budget de 460 milliards, ce n’est pas négligeable. Ça va encore affecter les subventions d’État aux collectivités locales, et donc aux associations.»
14 000 associations dans l’Oise
En France, on dénombre 1 350 000 associations. L’Oise en compte 14 000. «Il y en a en fait moins, car celles qui s’arrêtent ne sont pas répertoriées», précise Thierry Patinet. Parmi elles, 23% concernent le sport, 21% la culture, et 20% les loisirs. Viennent ensuite, loin derrière, le droit humanitaire, la santé, ou encore les associations localistes. «Près de 80% des associations n’ont pas de salariés et pas de subventions, elles ne tiennent que grâce aux bénévoles, bien souvent retraités», note Thierry Patinet. Mais d’autres sont bien plus importantes. Comme les PEP Oise qui compte 450 salariés. Les subventions des collectivités sont donc les bienvenues pour un fonctionnement convenable.
Sauf qu’aujourd’hui, les caisses de nombreuses associations sont (presque) à sec. En mars 2025, un enquête a été menée sur 5757 associations dans les Hauts-de-France pat l’Observatoire régional de la vie associative (ORVA). Il en résulte que 31% des associations employeuses disposent d’une trésorerie inférieure à trois mois. Près d’une association sur deux a des problèmes de trésorerie. Et 69% des associations employeuses déclarent que le montant de leurs fonds propres en mars 2025 est fragile ou nul.
«Le bénévolat s’épuise»
Résultat, bon nombre d’entre elles doivent recourir à un emprunt bancaire, diminuent leurs activités, ou vont même jusqu’à annuler certaines de leurs actions. D’autres augmentent la participation financière de leurs usagers, ne remplacent pas les départs de salariés ou annulent leurs recrutements. «Mais le bénévolat s’épuise», constate Thierry Patinet. «Dans mon club de voile, nous n’avons pas les moyens d’embaucher de moniteur, abonde Laurent Goujon. Les membres du bureau s’épuisent. Même le président veut claquer la porte…»
À l’Écume du jour, bar associatif de Beauvais, une campagne de financement participatif a déjà été lancée. «Nous avons la chance d’avoir un lieu pour organiser des soirées et récolter des fonds, mais c’est très énergivore pour les salariés», constate Marianne Seck, membre du conseil d’administration.
Si de nombreuses municipalités choisissent de maintenir les subventions aux associations, certaines sont obligées de réduire la voilure. Ou simplement de ne pas l’augmenter, alors que ces dernières en auraient bien besoin. «À Méru, on nous a dit que la ville était en faillite et que les associations n’étaient plus la priorité, déplore Antoinette Ligan, présidente de Cap sud émergences. Le gouvernement voit nos actions comme un poids. On n’apporte pas de plus-value. Alors que les associations, c’est un socle dans nos vies, dans nos villes, dans le monde !»
Des assises des associations organisées en octobre
Pour tenter de soulever la question, Attac Oise, le Carnaval des possibles, la Ligue des droits de l’homme et Le Mouvement associatif vont organiser les premières assises des associations de l’Oise le 18 octobre prochain, à Nogent-sur-Oise. «L’idée sera de faire témoigner les associations, indique Thierry Patinet. Il y aura des ateliers pour fabriquer des cahiers de doléances du secteur associatif.»
Les assises auront lieu tout l’après-midi du samedi 18 octobre, de 14 heures à 18 heures, au marché couvert sur la place Burton de Nogent-sur-Oise. Parmi les intervenants, Fabrice Dalongeville, président des maires ruraux de l’Oise, ou encore Myriam Bachir, enseignante à l’université de Picardie, auteur de «Et si les habitants participaient ?»